Les conséquences de l'épidémie sur la société française, par Morgane

    
Le coronavirus fait partie de la famille des coronaviridae. Chez l'humain, il peut entraîner de simples maladies comme le rhume mais il peut aussi faire l'objet de graves épidémies, comme c'est le cas depuis décembre 2019 avec le 2019-nCoV venu de la région de Wuhan en Chine.

    Ce virus peut-être la cause de plusieurs maladies respiratoires et digestives chez plusieurs mammifères dont l'humain notamment, auquel cas les symptômes peuvent se traduire par des rhumes ou des syndromes grippaux, il peut engendrer des complications respiratoires (comme la pneumonie), ou encore être responsable de syndrome respiratoire grave entraînant des épidémies.

    Aujourd'hui on parle même de pandémie face à ce virus, puisqu'il s'étend dans le monde entier et touche les populations de tous les continents. Toutefois ce n'est pas la première fois que nous devons faire face à un virus de coronaviridae: entre 2002 et 2003, le SRAS-CoV lié à un syndrome respiratoire aigu sévère a vu le jour dans la province de Guangdong, au sud-est de la Chine. L'infection a touché une trentaine de pays dans le monde. Ou encore, en 2012, le pays de l'Arabie Saoudite a également été touché par un coronavirus appelé MERS-CoV.

    Le covid-19 lui, se transmet par voie aérienne avec les gouttelettes qui sont éjectées lorsque la personne infectée tousse ou éternue. Mais aussi au contact de sécrétions ou encore d'objets contaminés, dans une moindre mesure. C'est pourquoi il est vivement recommandé aux personnes porteuses du virus de porter un masque et à toute la population de se laver les mains fréquemment ainsi que de garder une distance minimale d'un mètre de sécurité avec d'autres individus.
   
    Nous allons donc nous intéresser aux conséquences de ce virus sur la société en France. Pour ce faire nous étudierons dans un premier temps les mesures décidées par le gouvernement pour la protection des individus. Nous nous pencherons ensuite sur le développement de comportement immoraux et irrationnels. Et pour terminer nous évoquerons quelques points positifs que ce virus à fait ressortir de la population.
   
    Face à la propagation très rapide du virus, le Président de la République a décidé de prendre des mesures de restriction, le 16 mars 2020. Le but étant de réduire au minimum les contacts et les déplacements des individus. Ce dispositif a été mis en place sur l'ensemble de la France dès le 17 mars 2020 à midi, pour une durée minimale de quinze jours, même si toutefois, face à l’ampleur des infections, nous pouvons nous attendre à un prolongement de ce confinement dans les jours à suivre.
Ces mesures de confinement ont d'abord eu un impact sur les personnes âgées, qui sont des sujets sensibles et fragiles au contact de ce virus. Pour leur protection, les individus doivent limiter tous contacts avec les personnes vulnérables. Cela s'est traduit notamment par la restriction des visites dans les maisons de retraites. «L'enjeu c'est que le virus reste à la porte.» explique le directeur de l'Ehpad «Le Jardin des deux Vallées» dans l'Oise, qui a adopté des gestes de prévention en obligeant chaque visiteur à se désinfecter les mains avant d'entrer, ainsi que de noter l'heure de passage et son nom dans un carnet pour avoir une traçabilité des personnes externes à l'établissement.
Mais depuis le confinement, toutes les visites sont suspendues et les sorties strictement interdites. Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (ADPA), a lancé le jeudi 19 mars un appel à «manifester notre solidarité auprès de nos aînés et des personnels à leur côtés». Il explique alors les réactions des résidents: la plupart du temps ils s'inquiètent plus pour les salariés que pour eux-mêmes, car ce sont eux qui sont en contact avec l'extérieur et donc plus favorables à attraper le virus. Cependant il est difficile pour eux de ne plus voir leur famille, même si  existent le téléphone et des applications comme WhatsApp. Ils ne sont pas forcément très à l'aise avec ces dispositifs et le personnel n'est pas apte à les aider dans de telles conditions.
Quant aux familles des personnes âgées, elles sont pour la plus part mécontentes de savoir qu'aller voir une personne fragile à domicile est autorisé comme motif de déplacements, mais pas en établissement.
D'après Carole, auxiliaire de vie à Flayosc, ils n'ont plus le temps de temps pour se reposer, le rythme de travail s'est endurci, il faut aider les personnes à domicile. Elle explique avoir une patiente atteinte d’Alzheimer qu'elle appelle en visio-conférence deux fois par semaine pour ne pas qu'elle oublie quoi que ce soit et aussi pour atténuer le manque de contacts humains.
Ou encore un autre patient, qui se sent délaissé par sa famille, encore plus aujourd'hui.Pour les personnes comme lui, le personnel médical devient une véritable famille.


Autre fait, le jeudi 12 mars, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires, des crèches aux Universités, tous les étudiants doivent, depuis le 16 mars, suivre les cours à domicile. Les professeurs comme les élèves ont du s'adapter à un nouveau mode d'enseignement, qui peut s'avérer compliqué pour certains, car nous devons faire preuve de beaucoup plus d'autonomie, et cela est d'autant plus difficile pour les élèves qui doivent être suivis.
De nouveaux supports apparaissent pour faciliter les échanges entre les professeurs et les élèves.
A l'échelle du lycée notamment, on voit apparaître des cours en télé-communication sur des logiciels comme WhatsApp ou encore Discorde.
D'après Coralie, étudiante en première au lycée des Arcs, suivre des cours en audio-conférence permet de «faciliter la communication, d'avoir plus de détails sur les devoirs à faire, de pouvoir poser des questions et suivre des cours pour pas perdre le fil», elle a pu constater aussi un rapprochement des liens avec les professeurs, plutôt réconfortant dans ce genre de période!
Assez positif donc, même si cela ne remplace pas des cours en classe, nous avons la possibilité d'avoir un soutien grâce à internet.
Cependant, le télétravail c'est bien, mais nous sommes beaucoup à nous inquiéter pour nos examens et concours. Jean Michel Blanquer assure leur report ainsi que la mise en information par mail des élèves touchés par cette nouvelle réforme: « […] avec Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, nous avons décidé du report des examens nationaux et des concours pour ces trois prochaines semaines. […] Le calendrier de Parcoursup reste inchangé à ce stade.» Toutefois les mesures quant à la reprise des cours, les dates d'examens et la possibilité de travailler plus tard que prévu, est toujours vague.
Enfin une chaîne télévisée a revu tout son programme pour le mettre au service de tous les élèves de France. A partir du 23 mars, une série de cours, du CP à la Terminale, sera diffusé pour aider les élèves: «Restez chez vous, mais gardez vos acquis! Insiste Amel Cogard, directrice de l'unité Éducation du groupe Lumni.  

Enfin les hôpitaux dans plusieurs villes de France sont entièrement engorgés face à l'accroissement de la population infectée par le virus. Selon des chiffres fournis par le ministère de la santé le 16 mars dernier, 97 hôpitaux sur les 650 (publics ou privés) avec une structure d'urgence avaient, dès le 15 mars, activé le plan «hôpital en tension». Selon l'association SAMU-Urgence de France «plus de 15000 patients ont passé la nuit sur un brancard des urgences» depuis le début de l'année «faute de lit pour hospitaliser dans un service». Une situation qui a des effets directs sur le personnel de santé mais aussi sur les patients car on sait que la surcharge de patients dans un hôpital entraîne une hausse du risque de mortalité, encore plus dans une situation d'épidémie. Nous avons des soignants complètement débordés, qui sont en première ligne face à cette guerre contre le coronavirus. Ils mettent leur vie, leur famille en danger pour la vie d'autres individus. Ils fournissent un travail extrêmement difficile.
D'après une infirmière en psychiatrie, à l'hôpital de Pierrefeu, le personnel devrait être réquisitionné d'ici le 24 mars pour se mettre au service des patients atteints de coronavirus, étant en période de crise, ils devraient passer de huit heures de travail en cinq jours, à douze heures de travail, trois fois par semaine.
Des personnes meurent à cause de la saturation des urgences. Par exemple, le 12 mars dernier, une femme de 60 ans est morte d'un arrêt cardiaque sur le brancard où elle attendait d'être auscultée aux urgences de l'hôpital Pontchaillou à Rennes, la direction met en cause le taux de patients anormalement élevé.
A noter qu'en cette période, la famille ne peut malheureusement pas accompagner le défunt comme il le serait souhaité en temps normal. A Toulouse par exemple, du 9 au 15 mars, l'état civil a enregistré en moyenne 19 décès par jours. Les cérémonies doivent donc se dérouler désormais à huis-clos, seuls  5 membres de la famille très proches sont autorisés à entrer, tout en respectant le lavage de mains et les distances barrières. Les chambres mortuaires restent ouvertes mais en revanche les cimetières ne sont ouverts qu'aux convois funéraires.



    D'autre part, cédant à la panique, certains individus adoptent des comportements immoralux et irrationnels. Certaines fois ils peuvent s'expliquer par l'instinct de survie si l'on extrapole, car les gens se ruent dans les magasins dans le but de s'approvisionner ou encore dans les pharmacies pour avoir des masques, du gel ou du paracétamol notamment, en réaction à l'épidémie.
Selon Océane, qui travaille à Hyper U, surface commerciale des Arcs, «Suite à l'annonce d'Emmanuel Macron, lorsque j'ai pris le travail à midi il n'y avait plus rien dans les rayon, moi qui travaille dans le rayon fruits-et-légumes, à la fin de la journée il ne me restait plus qu'une carotte et un poivron jaune, les gens ont vraiment eu peur et se sont rués pour faire leurs courses avant le confinement. Il y avait une queue de personnes avec leur caddy qui attendaient l'ouverture du magasin. Aujourd'hui la situation s'est stabilisée et nous avons mis un programme en place, toutes les demi-heures, une annonce est faite au micro disant «Bienvenue à toutes et tous dans notre centre commerciale Hyper U» en réalité c'est un code pour nous demander à nous, personnels, de désinfecter tous nos postes» 
Ces derniers jours nous avons donc pu voir augmenter le nombre de gens faisant des provisions craignant une pénurie alimentaire, faisant des commerces, des rayons désertiques, ce quin'a pas lieu d'être puisque les autorités l'affirment, les commerces disposent de stocks, les marchandises rentrent toujours dans les surfaces. Certaines fois les gens se battent, nous avons même vu des personnes bloquer un rayon à l'aide de deux caddys pour prendre les pâtes. Pourtant, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l'Economie, et Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, producteurs, industriels et distributeurs ont rassuré lors d'une réunion se tenant à Bercy, où ils affirment que les acteurs de la distribution se «préparent à une augmentation durable des achats de denrées alimentaires» et «travaillent à des plans de continuation de fabrication et d'approvisionnement».

En ce qui concerne la santé, nous assistons à des vols de masques, à Paris ce sont plus de 8 000 masques qui ont été dérobés dans les hôpitaux publics tout comme 1200 solutions hydroalcooliques. Certains personnels médicaux ont vu leurs voitures cassées car les gens espèrent y trouver des masques ou du gel désinfectant, comme nous le dit une infirmerie dans sa vidéo devenue virale: «Ayez un peu de jugeote et laissez nous travailler s'il vous plait». Car en cette crise, les masques mais aussi les gel hydroalcooliques sont devenus des denrées rares, toutefois cela n'excuse pas ces gestes. Ce matériel est destiné prioritairement au personnel de soin, qui lui est tous les jours en première ligne face au coronavirus. 
Pour aller encore plus loin, nous avons vu apparaître des personnes, qui elles profitent de la situation pour leurs propres intérêts: les escrocs. Le coronavirus fait l'objet de multiples arnaques sur internet  mais aussi à domicile. Cela se traduit par des annonces de ventes de masques périmés ou inefficaces à des prix abusifs. Par exemple: Save-protect.fr vous invite à vous protéger du coronavirus grâce à un masque doté d'une «technologie militaire» et d'un «filtre PM 2,5 composé de 5 couches». Le langage utilisé nous induit en erreur, il n'augure rien de fiable, mais dans de telles conditions nous sommes facilement dupes malheureusement. Beaucoup de ces sites ont été créés au mois de février et dans le meilleur des cas, nous recevons des masques, mais qui ne sont pas du tout comme ceux annoncés, au pire on ne reçoit rien , mais dans tous les cas nous sommes débités de notre argent et non remboursés .. Il faut savoir que l’État réquisitionne les masques suite au décret du 3 mars 2020 qui exige la réquisition de tous les masques FFP2 (avec valve) ou anti-projection (chirurgicaux) en France, de fait leur vente est interdite et leur diffusion doit faire l'objet d'ordonnance. Ceux que nous trouvons sur internet sont sûrement inefficaces. Selon l'Ordre national des Pharmaciens, même eux ont été escroqués par usurpation d'identité pour leur vendre des masques et des gels désinfectants.
Les masques ne sont pas les seuls à faire l'objet d'arnaque de ce genre, évidemment les gels hydroalcooliques le sont tout autant. C'est pourquoi depuis le décret du 5 mars 2020, leur prix est encadré entre 15 et 40 euros par litres.
Nous avons aussi pu constater que ces arnaques pouvaient se faire directement par mail, en vous envoyant des messages dans lequel on nous informe avoir trouvé un vaccin et qu'il est possible de s'en procurer , messages mettant en jeu de faux acteurs comme le docteur «Tal Zaks» et en incluant le gouvernement pour rendre l'histoire plus vraisemblable.
En Ardèche et en Gironde, la fraude se faisait directement à domicile en vous promettant «un test rapide d'orientation diagnostic Covid-19, notamment aux Ehpad». L'Agence régionale de Santé des Pays-de-la-Loire rappelle que de tels tests ne peuvent être exécutés que par les CHU de Nantes et d'Angers. 
La gendarmerie du Gers a du lancer une alerte concernant les «employés communaux» qui proposent leurs services pour désinfecter les habitations du coronavirus. Il s'agit en réalité de cambrioleurs qu'il ne faut surtout pas laisser entrer chez soi.


    Malgré tout, le coronavirus a des effets positifs paradoxalement, avec l'arrêt économique des pays, on a constaté une nette diminution de la pollution par exemple. Mais surtout une très forte mobilisation de la population dans le Monde caractérisée par une solidarité hors du commun.
Face à cette crise, la Fondation de France se mobilise et lance un appel à la solidarité pour venir en aide aux personnels soignants, qui travaillent jour et nuit pour apporter les soins nécessaires aux malades, aux chercheurs qui travaillent sans relâche pour lutter contre cette épidémie, ainsi qu'aux personnes les plus vulnérables et isolées, en particulier nos aînés.
De nombreuses mobilisations ont lieu tous les soirs à 20h, des milliers de Français adoptent ce nouveaux rituel, en se donnant rendez-vous à leurs fenêtres et balcons pour applaudir le personnel soignants, de plus, symboliquement, la Tour Eiffel scintille deux fois plus longtemps à 20h pour leur rendre hommage.
Partout en France, s'est aussi développée une solidarité entre voisins, notamment pour venir en aide aux personnes âgées, ce qui en cette période, est devenu primordial. Ou simplement en mettant de la musique dans le quartier pour se soutenir les uns les autres. Certains restaurants mettent en place des dispositifs en utilisant leur stock pour préparer des plats qu'ils redistribuent ensuite, ou simplement en donnant leur marchandise et éviter le gaspillage.
On peut voir aussi de nombreux messages de soutien sur les réseaux et même des groupes comme celui d' Ugo Hervé sur Facebook: «Solidarité coronavirus Brest» qui a dépassé les 2000 inscrits, où se regroupent des offres d'entraide entre les habitants de Brest. Le but étant de limiter la pandémie tout en veillant au bien-être et à la santé de chacun.
D'autres plate-formes comme celle-ci ce sont développées suite aux annonces d'Emmanuel Macron, comme «coronAIDES, solidarité coronavirus» du groupe Nice-Matin, qui consiste lui aussi à mettre en ligne des offres, comme faire des courses pour les personnes sensibles, garder les enfants de personnels soignants, apporter du réconfort, destiné aux habitants d'un même quartier. Il s'agit en fait d'un outil de mise en relation et donc d'un chat, et un lieu où peuvent circuler des infos pratiques, comme des tutos pour fabriquer des masques maisons.
Des liens sociaux se créent, d'autres se renforcent … comme quoi des événements tragiques comme celui-ci révèle d'une union nationale exceptionnelle!




     En conclusion, depuis fin décembre 2019, le covid-19 qui a touché la Chine dans la région de Wuhan, s'est propagé extrêmement vite. Aujourd'hui ce virus est présent à l'échelle mondiale et il est intéressant d'étudier les comportements humains face à cette «guerre invisible». En France, nous avons la chance d'être bien développé et de pouvoir prendre des mesures sanitaires conséquentes qui ne sont pas forcément le cas partout dans le monde. Malheureusement cela ne suffit pas à stopper la croissance de se virus, qui se trouve être très contagieux, et est la cause de nombre de décès.
Ce virus suscite beaucoup de peur et de panique à laquelle succombent beaucoup de personnes toutefois il faut savoir faire preuve de sang-froid, et de rationalité même s'il est inconnu et fait beaucoup de dégâts, on ne peut qu'apprendre à le contrôler et être plus fort par la suite. Céder à la panique pourrait avoir des conséquences plus lourdes et même accélérer la propagation du virus.
Il faut aussi se méfier de tout ce qu'on peut vouloir nous vendre et nous faire croire, éviter la désinformation et les arnaques sur internet. Enfin ce virus a fait ressortir dans le monde entier ainsi qu'en France des élans de solidarité dont nous avons grand besoin dans ces périodes de crises et cela fait toujours chaud au cœur d'avoir du soutien, qu'il soit moral ou physique.

Morgane, première HGGSP groupe 3-Lycée de Lorgues
Article écrit début avril 2020











Sources: -doctissimo.fr          -France Info
-gouvernement.fr                    -Que choisir
-Le Parisien                              - mes propres sources tirées de l'entourage
-eduction.gouv.fr
-20 minutes
-Le Figaro
-TF1/ LCI

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