EN QUOI LE COVID-19 AMÈNE-T-IL A UNE PRISE DE CONSCIENCE SUR L’ÉTAT ACTUEL DU SYSTÈME DE SANTÉ FRANÇAIS? Par Andréa, Giulian et Faustine.
Apparu
en décembre 2019, à Wuhan en Chine, le Covid 19 est une maladie
infectieuse appartenant à la famille des coronavirus. Il se
manifeste par des symptômes proches de ceux d’une grippe : maux de
tête, toux, fièvre… et pouvant provoquer des maladies
respiratoires. S’étant d’abord répandu en Chine, il s’est
par la suite propagé dans
le reste du monde
et en particulier
en Europe en touchant
massivement l’Italie, l’Espagne
et la France.
Qualifié
par l’Organisation Mondiale de la Santé de
« pandémie » le 11 mars 2020, le Covid-19
compte à ce jour (22
mars 2020), plus de 16 000 cas en France et plus de 300 000 cas ont
été recensés
dans le monde.
Or,
le gouvernement français
avait dit
qu’il était
prêt à gérer
au mieux cette crise dès
son commencement en Chine.
Pourquoi
des médecins,
infirmiers, et personnels soignants pourtant en première ligne de
cette pandémie
ne peuvent-ils
pas se protéger
avec du matériel
médical
adapté, et s’exposent-ils
chaque jour à une
possible contraction du virus ? Comment s’explique la surcharge des
hôpitaux à laquelle est
confrontée la France ?
Bien
que le gouvernement français ait annoncé le stade 3 : la
fermeture des établissements scolaires, puis, des établissements
non essentiels a la vie des citoyens, et enfin la mise en place d’un
confinement, le nombre de cas en France ne cesse de croître. C’est
face à cette crise sanitaire inédite, ayant un impact sur divers
domaines (économique, médical, géopolitique, la science
politique...) qu’une prise de conscience se fait.
Il
apparaît alors essentiel de comprendre : comment le Covid-19
amène t-il à une prise de conscience sur l’état actuel du
système de santé français ?
I-
Une pandémie révélatrice des défaillances du système médical
français.
Depuis
plusieurs années, les
hôpitaux
sont en crises et émergent alors de nombreux mouvements de grèves.
Leurs revendications : le manque de moyens, de personnels et de
meilleurs conditions de travail… En effet, alors que l’espérance
de vie des français s’allonge et que la demande en besoins
médicaux s’accroît dans le même temps, le nombre de personnels
soignants, de médecins... reste le même depuis 20 ans. Selon les
syndicats, (ici selon la CGT), les défaillances du système sont
claires. Ils revendiquent: « l’arrêt des fermeture de lits,
l’embauche massive de professionnels et une augmentation de 300
euros minimum pour l’ensemble du personnel » et appellent
régulièrement le corps médical à la grève.
On
peut donc s’interroger
sur la capacité du système de santé français à gérer une crise
sanitaire de cette ampleur alors même que le système est déjà en
crise.
En
effet, cette pandémie
accentue les failles du
système de santé
français. Les
hôpitaux
sont surchargés et le
manque de personnel soignant et de médecins dénoncé
se fait ressentir.
Les médecins et
personnels soignants, en première ligne, très exposés
au virus, n’ont pas
assez de matériel
pour se protéger (masques…).
Ils s’exposent donc à
un danger quand on connaît le nombre de morts du à
cette pandémie. De plus,
il n’y a parfois pas
assez de matériel
médical au vu de la
surcharge de patients.
Un éventuel « tri des patients » est donc mis en cause
quant à la prise en charge en service de réanimation : on parle de
«
Priorisation de l’accès aux soins critiques dans un contexte de
pandémie ».
Afin
de dénoncer les conditions de travail, mais aussi pour
prévenir
la population des risques de cette maladie, de
nombreux témoignages du
corps médial circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux
Enfin,
le Covid 19 renforce les inégalités territoriales que connaît
notre pays en matière de santé. Dans certaines régions l’accès
aux soins est difficile, les hôpitaux n’étant pas adaptés à
accueillir autant de personnes, sont très vite surchargés. En
effet, certains malades hospitalisés à l’hôpital d’Ajaccio (la
Corse étant un des premiers foyers identifiés en France), ont du
être rapatriés vers des hôpitaux du sud-est de la France afin que
l’hôpital d’Ajaccio ne soit pas trop rapidement surchargé.
II-
Un système dépendant.
L’apparition
de ce virus n’a fait que confirmer que la France n’est pas
indépendante, notamment dans le
domaine de la médecine.
Depuis le début de cette épidémie, le
risque de manquer de protections
et de médicaments est très
clairement mis en avant. Le
système médical français ne
semble donc pas préparé
pour cette
crise sanitaire inédite.
Une des causes majeures de
cette défaillance qui peut
être mise en avant est
la mondialisation actuelle.
Avec
le Covid-19, on découvre combien notre pays est dépendant de la
Chine. La Chine n’est pas seulement l’usine du monde elle est
aussi sa « boîte à médicament ». Effectivement, la
plupart des produits nécessaires à la production d’antibiotiques
ou de vaccins susceptibles de nous soigner sont fabriqués en Asie :
90% de la pénicilline y est produite, par exemple. Plus de la moitié
de la production des molécules les plus courantes dans la médecine
comme l’aspirine, l’ibuprofène, Advil ou le Nurofen s’effectue
dans l’Empire du milieu. Ils ne sont donc plus produits en France.
La
pénurie de médicament est ainsi due aux délocalisations des
entreprises. En effet, l’Europe, jusqu’aux années 80, produisait
et développait pratiquement l’intégralité des médicaments.
Cependant, la main d’œuvre y étant moins chère, les entreprises
européennes sont parties vers le continent asiatique, spécifiquement
en Chine. La dernière usine européenne qui était située en Isère,
a fermé en 2008, de même que le laboratoire de médicaments
allemand BAYER possède son usine d’OTC se situe en Asie-pacifique.
La délocalisation est déjà un problème sociétal et économique
pour la France, mais aujourd’hui face à cette pandémie, elle
impacte aussi le système médical.
La
pénurie de médicament n’est pas la seule pénurie problématique,
il y a aussi une
pénurie
de masques.
Une grande polémique tourne autour des masques: devons-nous utiliser
des masques FFP2 ou FFP3? La
vraie question est : aurons-nous assez de masques pour combattre et
se
protéger
durant cette épidémie ? Du
fait du
coronavirus, un
constat s’effectue : la France n’est
pas préparée
à ce genre de crise. Les masques prouvent une nouvelle fois l’impact
négatif de la mondialisation et de la délocalisation. En effet,
plus de 80% des masques sont
fabriqués en Chine, approvisionnant
la France, l’Europe, et une grande partie du monde. Cela cause un
problème majeur
car le
corps médical
ne peut pas se protéger et donc ne peut pas aider les malades,
causant
ainsi
un stress général et une prolongation de cette épidémie. L’État
et
les laboratoires pharmaceutiques se veulent rassurants, en tout cas
dans l’immédiat, car il y a des stocks de sécurité. Nous savons
donc que dans les prochaines semaines la situation ne peut
qu’empirer,
comme
le montrait déjà le bulletin d’information RTL du premier février
2020
https://www.youtube.com/watch?v=QSmty__9jkk
Pour
conclure, Le Covid-19
est donc une des épidémies les plus importantes de ces dernières
décennies.
Le système médical français doit y
faire face. Le manque de masque peut s’avérer très inquiétant
dans les prochaines semaines. Un des
points
positif est que ce virus à permis d’alarmer
l’État
et la population sur les effets négatifs de la mondialisation, de la
délocalisation, de la l’interdépendance
accrue de
notre pays à la Chine… Il
est possible que cette crise puisse permettre d’éventuelles
réinstallations des entreprises en France ou en Europe, comme l’a
déjà annoncé le laboratoire pharmaceutique français Sanofi. De
plus, le système de santé français paraît être défaillant face
à cette crise. Cependant, il en vient de ne pas oublier le fait que
le système de santé français n’est pas des plus défaillant au
vu de ce qu’il se passe en Italie. Ainsi, il convient
aussi de se demander si l’État français, après avoir connu cette
crise et compris que la santé est un domaine fondamental, répondra
aux revendications du corps médical et accordera une place plus
importante à celui-ci.
Andréa,
Giulian Faustine
Première
HGGSP Groupe 3
Lycée
de Lorgues
Article
écrit le 22 mars 2020.
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